Les élections belges du 13 juin 2010 ont offert une nette victoire aux nationalistes flamands de la N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie) alors que le Parti socialiste est redevenu la première force politique francophone. Le président des socialistes francophones, Elio Di Rupo, a été désigné «préformateur» par le roi Albert II afin de mettre en place les conditions de la formation d'un gouvernement. Il s'agissait, selon Elio Di Rupo, de «concilier l'inconciliable», à savoir, une approche francophone qui vise à préserver le modèle fédéral belge et une volonté flamande de faire passer l'essentiel des pouvoirs aux entités fédérées en ne laissant que le strict minimum de compétences à l'Etat belge.
Les partis francophones conviés à la négociation par le préformateur (socialistes, centristes humanistes et écologistes) ont accompli des pas importants dans le sens d'un nouveau transfert de compétences de l'Etat belge vers les communautés et les régions. La «méthode Di Rupo» a d'ailleurs été critiquée par la deuxième force politique francophone, le Mouvement réformateur : Olivier Maingain, tête de proue des fédéralistes francophones, a déclaré que «les francophones négocient en défenseurs, essayant de limiter la casse». Et pourtant, jugeant insuffisant le projet d'accord, le président de la N-VA, Bart De Wever, suivi par les chrétiens démocrates flamands, a émis revendications sur revendications, pour finalement refuser le refinancement structurel immédiat de la région de