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Analyse

Les retrouvailles du «couple» Paris-Alger

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Algérie . La visite de Michèle Alliot-Marie intervient après des gestes de bonne volonté de part et d’autre.
publié le 20 octobre 2010 à 0h00

C’est un accueil de quasi chef d’Etat que les autorités algériennes ont réservé à Michèle Alliot-Marie, en visite officielle lundi à Alger. Invitée par son homologue, la ministre de la Justice a finalement rencontré dans la même journée le Président, Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et quatre ministres. Après plus d’un an de froid entre Paris et Alger, le temps des retrouvailles est venu.

«Gaulliste». Un réchauffement rendu possible par le non-lieu prononcé fin août par la justice française en faveur de Mohamed Ziane Hasseni, un diplomate algérien mis en examen dans l'enquête sur l'assassinat de l'opposant Ali Mecili, en 1987 à Paris. Depuis, l'Algérie a enterré son projet de loi criminalisant la colonisation, pour preuve de sa bonne volonté. Déjà en mai, le président Bouteflika avait fait un geste remarqué en venant assister au sommet France-Afrique à Nice.

Ce n'est pas par hasard que les dirigeants algériens ont invité MAM pour renouer le fil du dialogue : ses fonctions, mais aussi son profil de «patriote» et de «gaulliste» - comme l'a souligné Ouyahia lors de son tête-à-tête - et sa stature de premier ministrable plaisent à Alger. D'autant que d'autres dossiers continuent de peser sur les relations franco-algériennes, à commencer par l'instruction sur l'assassinat des moines de Tibéhirine - Sarkozy avait déclaré en juillet que la France s'en tenait à la seule culpabilité des GIA - mais aussi la quarantaine d'enfant