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Remaniement : Zapatero abat sa dernière carte

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Espagne . Impopulaire, le socialiste a formé hier un cabinet musclé avant une nouvelle cure d’austérité.
publié le 21 octobre 2010 à 0h00

Dernier baroud d'un José Luis Zapatero crépusculaire pour «tenir» jusqu'aux législatives du printemps 2012, ou manœuvre lui permettant de se relancer à moyen terme sur la scène politique ? Discrédité dans les sondages (sa formation se trouve à 14 points derrière les conservateurs du Parti populaire, en intentions de vote), empêtré dans une crise économique qui ne cesse de s'aggraver, le leader socialiste a procédé hier à un remaniement en profondeur.

Contestation. Il a transformé un cabinet agonisant en un exécutif plus musclé, plus «politique» et expérimenté, afin d'affronter une deuxième partie de mandat qui s'annonce difficile : Bruxelles exige de l'Espagne la poursuite de sa politique d'austérité pour réduire le déficit public à 3% pour fin 2011 - contre 8% aujourd'hui ; la contestation sociale monte, alors qu'une réforme des retraites se prépare d'ici la fin de l'année et que le taux de chômage tutoie toujours les 20% ; et les sondages prédisent une déroute des socialistes aux législatives en Catalogne, fin novembre. Face à une puissante fronde sociale depuis la grève générale du 29 septembre, et à l'opposition agressive de presque tout le spectre politique, Zapatero a promu des «poids lourds» de son parti pour mieux se blinder.

Une figure, notamment, monte en grade : le ministre de l’Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, très populaire pour avoir mené avec brio la lutte contre l’organisation terroriste ETA. Il se voit offrir un p