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Analyse

Le processus de paix israélo-palestinien enterré par la colonisation

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publié le 22 octobre 2010 à 0h00

Depuis la fin du moratoire sur la construction dans les colonies israéliennes de Cisjordanie et Jérusalem-Est, le 26 septembre, plus de 600 logements ont été mis en chantier, a révélé hier l’ONG israélienne La Paix maintenant. Or les Palestiniens exigent un nouveau moratoire pour reprendre les négociations de paix avec Israël entamées le 2 septembre à Washington.

Où en est le processus de paix ?

Dans les limbes. Depuis la dernière rencontre entre Benyamin Nétanyahou et  Mahmoud Abbas, le 15 septembre à Jérusalem, aucun nouveau sommet n’a été programmé. Israël s’est contenté d’annoncer son intention de ne pas reconduire le moratoire sur la construction dans les colonies, tout en laissant croire jusqu’à la dernière minute à un possible arrangement. Puis, plus rien. La semaine dernière, le Premier ministre israélien a proposé de reconduire le moratoire en échange d’une reconnaissance du caractère juif de l’Etat d’Israël. L’Autorité palestinienne a refusé, estimant que c’était hors sujet. Mais elle n’est pas allée jusqu’à annoncer son retrait. La Ligue arabe a préféré s’en remettre aux Palestiniens. Quant à l’administration américaine, qui dirige le processus, elle est devenue muette. Comme si personne ne voulait assumer de déclarer l’échec du processus de paix lancé il y a moins de deux mois en fanfare par la Maison Blanche. Ce qui constituerait un échec pour Obama alors que se profilent des élections de mi-mandat difficiles le 2 novembre.

Qu’ont donné le