En juillet, puis en août, toutes les conditions semblaient réunies pour une libération rapide des otages français Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, et de leurs trois accompagnateurs afghans. «Dans les dix jours», ou d'ici la fête de la fin du ramadan, début septembre, indiquait-on à Paris comme à Kaboul. Tous les signaux étaient alors au vert et l'argent de la rançon était arrivé dans la capitale afghane. Aujourd'hui, l'optimisme est retombé. «Un caillou», selon l'expression d'un haut responsable de la diplomatie française, qui n'a pas voulu en dire plus, est venu gripper la machine. Depuis, il est difficile de savoir si les deux journalistes français et les trois Afghans, qui ont franchi hier la barre des 300 jours de captivité, sortiront d'ici plusieurs semaines ou plusieurs mois.
Seul signe positif : ils seraient vivants. La DGSE a obtenu des «signes de vie» et a même pu entrer en contact téléphonique avec eux et leur parler séparément. Il est d'ailleurs possible qu'ils ne soient pas retenus ensemble, peut-être parce que les deux captifs ne s'entendent pas.
Gangstérisme. Pour leur malheur, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, qui réalisaient un documentaire pour le magazine Pièces à conviction de France 3, ont été capturés dans l'un des pires coins de l'Afghanistan. Depuis longtemps, la province de Kapisa est un refuge de bandits islamistes qui, du temps de l'occupation soviétique, attaquaient les convois de ravita