L'Indonésie se mobilise mercredi pour faire face à deux violentes catastrophes naturelles, un tsunami et l'éruption de son volcan le plus actif, qui ont fait plus de 272 morts et plusieurs centaines de disparus. Le président Susilo Bambang Yudhoyono a écourté sa visite au Vietnam, où il devait participer au sommet de l'Asean, pour superviser les opérations de secours.
Ces dernières sont particulièrement difficiles à organiser dans les îles de l'océan Indien frappées lundi soir par un séisme de magnitude 7,7 suivi par un puissant tsunami. Des vagues de trois mètres, formant «un mur d'eau blanchâtre d'écume» selon un témoin, ont totalement dévasté des villages côtiers de l'archipel des Mentawaï, au large de l'île de Sumatra.
«Il y a au moins 154 morts et 400 disparus», a indiqué mercredi à la mi-journée Harmensyah, responsable des secours de la province de Sumatra Ouest. Borinte, un paysan de 32 ans, a déploré son impuissance à sauver sa femme et ses trois enfants. «Lorsque nous avons vu arriver la vague, nous avons essayé de courir mais elle était plus rapide que nous et nous a engloutis». Lui seul a réussi à surnager en s'accrochant à une planche.
Activité élevée du volcan Merapi
Le tsunami a porté un coup dur au tourisme balbutiant sur les Mentawaï, des îles à la végétation luxuriante prisées des surfeurs pour ses vagues qui rivalisent avec celles d'Hawaï. Mais aucun touriste étranger ne figurait parmi les morts. Les experts avaient mis en garde contre le risque élevé d'un séisme da