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Libération

La Canada met un bémol au label «terre d’accueil»

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publié le 30 octobre 2010 à 0h00

Agir avant même que les clandestins n'embarquent pour le Canada. Cette idée fait son chemin à Ottawa. Au début du mois, 155 Tamouls soupçonnés de planifier un accostage illégal en Colombie-Britannique ont ainsi été arrêtés en Thaïlande. Selon le quotidien The Globe and Mail, l'opération - à laquelle le Canada n'a pas officiellement confirmé sa participation - s'inscrit dans la stratégie mise en place par le gouvernement de Stephen Harper pour lutter contre les réseaux de passeurs et l'immigration de potentiels terroristes. «Notre gouvernement ne permettra pas que le Canada devienne la cible des groupes criminels de plus en plus sophistiqués qui tentent d'abuser de la générosité de notre pays. Nous durcirons les lois afin d'être en mesure de protéger nos frontières et de mettre un terme à la migration clandestine», a expliqué à Libération un porte-parole du ministre de la Sécurité publique.

Le Canada, terre d'immigration, compte-t-il fermer ses frontières aux réfugiés ? Le débat se fait jour après l'arrivée, en moins d'un an, de deux cargos transportant près de 600 Tamouls, et l'encombrement des services chargés de traiter ces demandes. Chaque dossier étant étudié au cas par cas, le processus peut prendre des années. «Le système est très bon pour les réfugiés, mais c'est faux de dire qu'il est trop généreux», estime le porte-parole du Congrès tamoul canadien, David Poopalapillai. En une génération, les réfugiés tamouls sont devenus des citoy