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Libération

Al-Qaeda relocalisée au Yémen

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Chassée d’Arabie Saoudite, l’organisation s’est développée dans le pays voisin.
publié le 1er novembre 2010 à 0h00

Jusqu’à récemment, c’était surtout l’Arabie Saoudite qui inquiétait les «services»occidentaux. Pour quelques bonnes raisons : Oussama ben Laden est né dans le Royaume, comme 15 des 19 terroristes impliqués dans les attentats du 11 Septembre. Al-Qaeda peut, en outre, y compter sur le soutien de dignitaires religieux parmi les plus xénophobes du monde islamique et de fondations religieuses aussi riches qu’antisémites. Renversement de situation : non seulement le royaume saoudien est désormais dédouané d’une possible complicité avec l’organisation terroriste, mais il apparaît comme le pivot essentiel de la lutte contre celle-ci.

Fusion. C'est en effet Riyad qui a sonné le tocsin sur les colis piégés, comme il avait, semble-t-il, déjà alerté dernièrement Paris et plusieurs pays européens sur de possibles menaces terroristes. Le tout puissant prince Mohammed ben Nayef, en charge des services secrets saoudiens, est d'autant plus acharné à traquer les terroristes yéménites que ces derniers ont failli le tuer, que la situation au Yémen concerne au premier chef la sécurité du royaume et que, par ailleurs, ces deux pays (l'un opulent, l'autre misérable) se détestent cordialement. Les services de Riyad sont d'autant plus vigilants sur la situation sécuritaire dans l'ancienne Arabie heureuse qu'il y a bientôt deux ans les branches saoudienne et yéménite d'Al-Qaeda ont fusionné. La première, exsangue après la forte répression qui a répondu à la campagne sanglante des jiha