A peine les premiers bulletins de l’élection présidentielle brésilienne étaient-ils ouverts hier, que le résultat apparaissait déjà nettement. Et, à 23 heures, Dilma Rousseff, la dauphine du président sortant Lula, obtenait 55,2% des voix alors que 90 % des suffrages avaient été dépouillés. José Serra, son adversaire, n’obtiendrait que 44,70 % des voix.
L’annonce a été faite très vite par le Tribunal électoral supérieur. Mais dès la fin de soirée, les sondages de sortie des urnes donnaient largement la candidate gagnante, en la créditant de 58% des voix contre 42% à son adversaire social-démocrate José Serra. Si les premiers chiffres se confirment, l’ex-bras droit de Luiz Inacio Lula da Silva deviendra la première femme présidente du géant latino-américain.
La candidate du Parti des travailleurs était arrivée en tête lors du premier tour, le 3 octobre, avec 47% des suffrages.
Mais le très bon score de la candidate écologiste Marina Silva, 20 %, avait créé la surprise : se revendiquant comme la digne héritière du «lulisme» de la première époque, cette ex-femme de ménage, défenseure de l’Amazonie, avait séduit les classes moyennes, sensibles à la cause environnementale.
Ancienne chef de cabinet de Lula, portée par l’incroyable popularité du président (80% à l’issue de deux mandats), Dilma Rousseff a vécu une campagne moins simple que prévu. Cette ancienne guérillera du temps de la dictature militaire n’avait jamais brigué une élection auparavant. En face d’elle, José Serra a mis