Une Iranienne condamnée à mort par lapidation pour adultère, Sakineh Mohammadi-Ashtiani, que la communauté internationale a tenté de sauver, pourrait être exécutée mercredi, a affirmé le Comité international contre la lapidation.
«Nous avons reçu cette information il y a trois jours», a déclaré mardi Mina Ahadi, la présidente et porte-parole du Comité basé en Allemagne, en citant une lettre d'un tribunal envoyée à la prison de Tabriz (nord-ouest de l'Iran) où est détenue Sakineh Mohammadi-Ashtiani. «Si la décision est prise, elle pourrait être exécutée mercredi. Nous sommes très inquiets», a-t-elle ajouté.
Sakineh Mohammadi-Ashtiani, mère de famille âgée de 43 ans, a été condamnée à mort en 2006 pour adultère. Un jugement l'a condamnée à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari, et un autre à la lapidation pour d'autres charges d'adultère. La première condamnation avait été commuée en appel en une peine de dix ans de prison. Mais la condamnation à la lapidation a elle été confirmée en 2007 par la Cour suprême.
L'Iran, confronté à une forte mobilisation internationale pour Sakineh Mohammadi-Ashtiani, a suspendu l'exécution début juillet, tout en répétant depuis l'été que le «réexamen» du dossier restait en cours. Une marche de soutien est prévue de Paris à Bruxelles à partir de ce mardi, a indiqué Mina Ahadi. «Nous voulons convaincre les gouvernements d'augmenter la pression diplomatique» sur l'Iran, a-t-elle expliqué.
Lettre autorisant une exécution rapide
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