Un tapis rouge, les honneurs militaires et de gros contrats en perspective, rien n’est de trop pour enterrer deux années de froid entre Paris et Pékin. A partir de demain, Nicolas Sarkozy accueille son homologue chinois, Hu Jintao, pour une visite d’Etat de trois jours à Paris et Nice.
Certes, cette visite comporte un volet économique important. La France espère vendre à la Chine une centaine d'Airbus et obtenir la construction des tranches 3 et 4 de la centrale nucléaire de Taishan, dans le sud du pays. Selon les Echos, Areva devrait officialiser la signature d'un contrat de 3 milliards de dollars avec l'électricien chinois CGNPC pour la livraison de 20 000 tonnes d'uranium sur dix ans. Paris, qui prendra les rênes du G20 le 12 novembre, entend aussi évoquer une réforme du système monétaire international au moment où Pékin est accusé de maintenir son yuan à un niveau sous-évalué.
Tibet. De son côté, la Chine veut «renforcer sa coopération stratégique avec la France».
Dans un entretien au Figaro hier, Hu Jintao a plaidé pour le développement «à pas assurés» de la coopération économique entre les deux pays. Il souhaite l'élargir à l'environnement, les économies d'énergie et les technologies de l'information.
Mais cette visite vise d'abord à faire oublier la crise née au printemps 2008 autour de la question du Tibet. Quand Sarkozy appelait alors Pékin à la «fin des violences» à Lhassa et menaçait de boycotter la cérémon