Un juge d'instruction d'Athènes a mis en examen jeudi pour «terrorisme» deux jeunes Grecs arrêtés lundi et accusés d'être porteurs d'un colis piégé adressé au président français Nicolas Sarkozy intercepté par la police.
Panayotis Argyrou, 22 ans, étudiant en chimie, et Gérassimos Tsakalos, 24 ans, ont été présentés jeudi matin à ce juge d'instruction mais ont refusé de parler car «ils ne reconnaissent pas la procédure», selon une source judiciaire.
Outre «l'appartenance à une organisation criminelle», ils sont inculpés pour avoir perpétré «des actions terroristes», «détention et usage de bombes et explosifs» et pour quatre délits dont le refus de «déclarer leur identité» et de donner des empreintes digitales.
Tous deux ont été placés en détention provisoire dans la prison de Korydallos, dans la banlieue ouest d'Athènes.
Selon l'acte de mise en examen, deux colis ont été découverts dans le sac des deux jeunes, au moment où ils étaient venus les expédier dans une agence de messagerie rapide, dont l'un était adressé à Nicolas Sarkozy et le second à l'ambassade de Belgique à Athènes.
Celui adressé à M. Sarkozy contenait un livre religieux évidé à la couverture bordeaux et portant une croix d'or, rempli de poudre explosive. L'adresse de l'expéditeur indiquée sur le colis était celle du vice Premier ministre du gouvernement grec, Théodore Pangalos, selon la même source.
Panayotis Argyrou était recherché par la police pour appartenance à la «Conspiration des cellules de feu», un