Un quatorzième colis piégé, adressé celui-ci à l'ambassade de France, a été intercepté jeudi à Athènes. Des artificiers, alertés par le personnel français, l'ont fait exploser.
Jugé suspect à son arrivée à la chancellerie, le paquet avait été retourné à l'agence de messagerie expéditrice, dans la banlieue de Kallithéa au sud d'Athènes.
L'expéditeur indiqué sur le paquet était l'archevêque orthodoxe d'Athènes, chef de l'Eglise nationale, et l'explosif était dissimulé dans un tome évidé des oeuvres complètes de Georges Souris, un poète satirique grec du XIXe siècle, a précisé la police.
Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé qu'un colis aux conditions d'acheminement «suspectes» avait été détruit jeudi par des artificiers grecs à l'ambassade de France à Athènes.
Cette nouvelle alerte intervient après l'interception depuis lundi à Athènes, Berlin et Bologne (Italie) de 13 colis piégés adressés à des ambassades et dirigeants étrangers, tous expédiés depuis la Grèce.
Imputée par la police à des extrémistes locaux issus de la mouvance anarchiste, cette affaire a obligé la Grèce à suspendre tout son courrier international pour vérification. Les sociétés de messagerie grecque ont été priées depuis lundi de redoubler de vigilance.
Par ailleurs, trois paquets jugés suspects par un transporteur de Péania, dans la grande banlieue d'Athènes,