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Libération
Portrait

John Boehner, l’ami des lobbys

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Le prochain «speaker» de la Chambre a été réélu dans l’Ohio.
publié le 4 novembre 2010 à 0h00

Il est l'un des premiers à qui Barack Obama a téléphoné, dès mardi soir, pour le sonder sur les possibilités de coopération. John Boehner, 60 ans, sera le prochain Speaker, ou président de la Chambre des représentants, et donc un personnage clé de la cohabitation qui s'annonce. Réélu dans l'Ohio tous les deux ans depuis 1990, John Boehner n'a rien d'un homme du Tea Party. Self made man, issu d'une famille très pauvre et d'une fratrie de 12 enfants, il est aussi connu comme un «homme de consensus», qui sait écouter ou, comme l'a résumé un journal de son Etat, «être en désaccord sans être désagréable».

Son défi sera de gérer les nouveaux élus républicains tout en recherchant d'indispensables compromis avec la Maison Blanche. Dans l'immédiat, il entonne plutôt le discours du Tea Party. «Nous espérons que le président Obama va désormais respecter la volonté du peuple, changer de direction et s'engager à faire les changements que [les Américains] demandent», a-t-il lancé mardi soir. Comme le Tea Party, Boehner a promis de bloquer la mise en œuvre de la réforme de la santé. Il prône aussi un gel des dépenses budgétaires ou l'augmentation jusqu'à 70 ans de l'âge de la retraite.

Dans les passions de la campagne, la Maison Blanche, ainsi que le New York Times, ont dépeint John Boehner en meilleur ami des lobbyistes de Washington. Son ascension ne peut en effet s'expliquer sans le soutien, notamment financier, de très grands lobbyistes comme