En tout ce sont quelque quatorze paquets expédiés par des anarchistes grecs qui ont été détectés depuis lundi. Pendant la nuit de mardi à mercredi, un paquet adressé à Silvio Berlusconi a été trouvé dans un avion contraint d’atterrir à Bologne. Un autre colis piégé, arrivé jusqu’à la chancellerie allemande, a été désamorcé par le service de sécurité d’Angela Merkel.
Les autorités grecques ont réagi en bloquant depuis mardi soir toute expédition aérienne de colis. George Papandréou, Premier ministre grec, a annoncé poursuivre les responsables des attaques «sans pitié». Le ministre des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, a exclu tout lien avec un groupe terroriste international organisé.
La police affirme que des groupes de la mouvance anarcho-autonome sont à l’origine de ces tentatives d’attentats. C’est l’explosion accidentelle, lundi soir, d’un de ces colis, sur le point d’être expédié, qui a mis la police en alerte. Deux suspects, âgés de 22 et 24 ans, ont été arrêtés en possession d’un paquet adressé à Nicolas Sarkozy. L’un d’eux, étudiant en chimie, est soupçonné de faire partie de la Conspiration des cellules de feu, groupe anarchiste qui s’est dit responsable de plusieurs attentats contre des institutions gouvernementales l’année dernière.
La police grecque a également publié les photos de cinq autres personnes suspectées d’appartenir au même groupe. L’Allemagne a envoyé à Athènes un groupe de spécialistes de la police fédérale. L’Italie a elle aussi ouvert u