«Apartir de maintenant, nous devons nous relever, nous mobiliser et entreprendre à nouveau de reconstruire l'Amérique.» C'était le 20 janvier 2009, à Washington. Lors de son discours d'investiture, Barack Obama avait conquis le monde et l'Amérique par ses promesses de changement et de renouveau. Moins de deux ans plus tard, il vient de subir une défaite majeure, incapable de résister à la déferlante républicaine annoncée au Congrès. Retour sur les raisons d'une défaite.
1. L’éCONOMIE
Près de neuf électeurs sur dix ont affirmé que le contexte économique était leur première préoccupation. Barack Obama a eu beau répéter qu'il avait hérité la crise financière de son prédécesseur, George W. Bush, le message n'est pas passé. «Obama était dans la pire des situations, explique Marion Just, professeure de sciences politiques à Wellesley College, dans le Massachusetts. Il n'est pas responsable de la crise, mais il a été tenu responsable de sa gestion. Les électeurs américains n'ont pas de mémoire, et ils ont voté en fonction de ce qui s'est passé dans la dernière année. Obama n'a même pas eu le temps de voir ses mesures prendre effet qu'il a déjà été sanctionné. Mais il faut aussi reconnaître qu'il n'a pas suffisamment perçu l'ampleur de la crise et qu'il n'a pas suffisamment mis l'accent sur l'emploi.» Le résultat peut se lire sur la carte électorale américaine. De l'Illinois au Wisconsin en passant par l'Ohio et l'Indiana, les républicains o