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Portrait

Rand Paul, l’héritage libertarien

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Le nouveau sénateur du Kentucky milite pour des baisses d’impôts.
publié le 4 novembre 2010 à 0h00

Il est le digne fils du «Docteur No», qui depuis déjà plusieurs décennies à Washington se fait fort de voter contre toute loi accroissant les impôts. Rand Paul, 47 ans, élu mardi sénateur de l'Etat du Kentucky se veut tout aussi «libertarien» que son père Ron. La famille Paul n'a pas attendu le Tea Party pour se faire championne d'un Etat réduit au plus strict minimum.

Mais Rand Paul a profité de la vague Tea Party de cette année pour se lancer en politique où il est encore relativement novice. Il compte semble-t-il aussi faire beaucoup de bruit à Washington. «Nous sommes venus pour reprendre notre pays», a-t-il lancé mardi soir, rappelant qu'il n'entend pas «mâcher ses mots».

Jusqu’à présent, Rand Paul avait consacré l’essentiel de sa fougue à sa profession d’ophtalmologue et à la clinique qu’il a fondée au Kentucky. Ce poste de sénateur est sa première fonction élective. Mais il dirigeait depuis 1994 une association de contribuables, Kentucky Taxpayers United, qui encourage les hommes politiques à refuser les hausses d’impôts. En 2008, il a participé à la campagne de son père qui briguait l’investiture républicaine pour la présidence. Une campagne largement ignorée des médias mais qui avait tout de même levé 35 millions de dollars, et lui a fait prendre goût à la politique.

La campagne électorale a révélé aussi quelques détails quelque peu surprenants de sa biographie : lors de ses études au Texas, Rand Paul aurait rejoint les rangs d’une confrérie