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Enquête

Les néoanarchistes grecs : ni vieux ni maîtres

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Les deux jeunes arrêtés pour l’envoi de colis piégés aux chefs d’Etat européens sont d’une nouvelle génération révolutionnaire, moins idéologique et peu structurée.
publié le 5 novembre 2010 à 0h00

La psychose à la lettre piégée continue en Grèce où, dans la journée d’hier, plusieurs colis suspects ont été détruits par les artificiers. La plupart se sont avérés inoffensifs, à l’exception de celui parvenu à l’ambassade de France. Sa destruction contrôlée a révélé qu’il contenait un livre rempli d’une substance explosive. Les forces de l’ordre restent en état d’alerte alors que la brigade antiterroriste poursuit l’enquête sur cette nouvelle mouvance terroriste apparemment de plus en plus jeune et déterminée.

En témoigne l'attitude des deux jeunes militants de la mouvance anarchiste arrêtés lundi. Devant la juge d'instruction qui les a inculpés pour «appartenance à un groupe terroriste, fabrication et possession d'engins explosifs», Panagiotis Argyrou et Gerasimos Tsakalos ont refusé de faire une quelconque déposition sinon pour affirmer qu'ils ne voulaient pas participer à une procédure judiciaire dont ils contestent la légitimité. La veille, devant les policiers, ils avaient refusé de décliner leur identité et de donner leurs empreintes digitales.

Perruque. Les deux militants avaient été appréhendés à un arrêt de bus peu après avoir déposé un premier paquet piégé dans une société de coursiers du quartier de Pangrati, dans le centre d'Athènes. Argyrou, étudiant en chimie de 22 ans, était entré seul. La perruque mal ajustée a intrigué l'employée. Elle a jeté le colis à terre, il s'est mis à fumer. La police est arrivée rapidement. Les descriptions