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Gianfranco Fini demande la démission de Berlusconi

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La rupture est consommée entre le chef du gouvernement italien et son ancien allié qui a quitté cet été le Peuple de la liberté, formation entièrement au service du Cavaliere.
Le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini, le 7 novembre à Rome lors de la convention nationale de son mouvement (© AFP Tiziana Fabi)
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publié le 7 novembre 2010 à 15h42
(mis à jour le 7 novembre 2010 à 15h52)

Le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini, ex-allié de Silvio Berlusconi, a consommé sa rupture avec le chef du gouvernement italien en réclamant sa démission, ce dimanche devant quelque 10.000 partisans enthousiastes.

Silvio Berlusconi «doit prendre la décision (...) de remettre sa démission et dire que la crise est ouverte de fait» sinon les ministres pro-Fini, au nombre de quatre, quitteront le gouvernement, a déclaré Fini à Pérouse (centre) en clôturant la première convention nationale de son mouvement, Futur et liberté pour l'Italie (FLI). Pour lui, il faut «arriver à une nouvelle phase (de la législature) au cours de laquelle on rediscute de l'agenda et du programme, on vérifie la nature de la coalition et la composition du gouvernement».

Dans un discours de près d'une heure, Fini a durement attaqué son rival, à nouveau empêtré dans des scandales sexuels, en regrettant une «décadence morale» dans la société italienne, alors que «les personnages publics doivent être des exemples».

«Un gouvernement qui ne gouverne pas»

Il a aussi repris son leitmotiv sur la «légalité» sans laquelle, a-t-il dit, «il n'y a pas de liberté», alors que le Cavaliere est poursuivi dans plusieurs procès. Fini s'est également livré à une charge contre «un gouvernement qui ne gouverne pas», jugeant que le président du Conseil a été dans «l'incapacité de tenir les engagements pris avec les électeurs».

Il a notamment dénoncé la loi électorale,