La bataille s'est déplacée sur les routes pour bloquer le convoi transportant - désormais par camions - les 123 tonnes de déchets radioactifs, sur les derniers kilomètres avant le centre de stockage, la mine de Gorleben, en Basse-Saxe. Des troupeaux (2 000 moutons et chèvres) ont été mobilisés. «Les animaux veulent également participer au mouvement», explique un porte-parole des protestataires.
Hier matin, le train parti vendredi du site Areva de La Hague, en France, a atteint son terminus dans le nord de l'Allemagne, après trois jours d'un trajet entravé par des militants antinucléaires qui bloquaient la voie ferrée. Dans la nuit de dimanche à lundi, 3 000 militants ont été évacués dans le calme, selon la police. Dans un froid cinglant, des centaines de policiers ont délogé les opposants massés sur les rails ou à proximité. Face aux policiers, beaucoup de militants ont accepté de quitter les rails d'eux-mêmes, mais de nombreux autres ont fait de la résistance, se laissant porter un à un loin de la voie. L'évacuation a duré plus de six heures. Près de 20 000 policiers ont été mobilisés en Allemagne pour protéger ce convoi. C'est le 12e rapatriement depuis 1995 de déchets retraités en France.
Le train a été retardé en plusieurs endroits dimanche, certains militants s'enchaînant aux rails, d'autres retirant du ballast sous la voie ferrée, et des milliers d'autres organisant des sit-in pacifiques. Des violences ont aussi émaillé la journée. Les heurts les plus