Il n’y a, partout, que faiblesses, divisions et incertitudes. Le problème n’est même plus que l’Amérique courre dans le mur, comme sous Bush, que la Russie renoue, comme sous Poutine, avec l’autoritarisme et que l’Union européenne ne sache plus se faire aimer de ses citoyens, comme l’avaient montré les «non» français et néerlandais. Cela, c’était la situation du milieu de la décennie qui s’achève mais, à l’aube de la nouvelle, le problème n’est plus que ces trois puissances essentielles prennent une mauvaise route. Bien plus inquiétant encore, le problème est qu’elles ne paraissent plus à même de faire quelque choix que ce soit, rationnel ou pas, et que leurs dirigeants semblent tous gagnés par une paralysie générale.
Dans deux ans, Barack Obama pourra, peut-être, reprendre la main et se faire réélire. Le travail d’obstruction systématique auquel les républicains sont décidés à se livrer depuis leur victoire de la semaine dernière pourrait finir par lasser les électeurs et redonner une majorité aux démocrates mais, pour l’heure, c’est sur la défensive qu’est le président américain. Non seulement, il devra batailler pour sauver sa réforme de la couverture médicale et empêcher que ne soient rétablies les baisses d’impôt en faveur des plus riches, non seulement il devra couper dans les dépenses sociales pour éviter que le Congrès ne lui coupe purement et simplement les crédits mais sa politique étrangère risque également d’être mise en question.
Vis-à-vis des ambitions nucléaires