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Libération

Le mystère autour des deux Français disparus tarde à être élucidé

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publié le 10 novembre 2010 à 0h00

Collée aux rives du fleuve Mamoré, un affluent de l’Amazone, Guayaramerín est une ville de 45 000 habitants dénuée de charme, comme il en existe des centaines dans la région amazonienne. C’est ici qu’ont débarqué, en août, Jérémie Bellanger, 25 ans, Fannie Blancho, 23 ans, et le fils de celle-ci, Bounty, âgé de 3 ans. Les deux Français, originaires de Loire-Atlantique, sont en plein périple latino-américain : venant d’Argentine, ils prévoient ensuite de rejoindre le Pérou.

Dix jours après son arrivée, le jeune couple sort faire la fête un samedi soir mais ne rentre jamais dans la famille bolivienne qui les loge pour 10 euros le mois et à qui a été confié le gamin. L’hypothèse privilégiée par les enquêteurs est la suivante : un viol de Fannie suivi d’un double meurtre, perpétré par un fils de propriétaires terriens locaux rencontré en discothèque et chez qui les Français se sont rendus au petit matin à l’issue d’une soirée arrosée.

Très vite, une question se pose. Pourquoi Fannie et Jérémie ont-ils choisi Guayaramerín, qui figure dans la liste des zones dangereuses à éviter ? La ville a en effet pour principale caractéristique d'être située à la frontière du Brésil.«Ici, l'activité économique la plus lucrative, c'est le trafic, explique un excellent connaisseur de la région. Les Brésiliens échangent des véhicules volés aux Boliviens contre de la cocaïne et des armes.» Pour une ville vivant officiellement de sa modeste production agricole, le nombre de Hummer e