Aung San Suu Kyi, symbole de la lutte pour la démocratie en Birmanie, a été libérée samedi après plus de sept ans en résidence surveillée, et est sortie de sa maison à Rangoun, devant des milliers de partisans en liesse.
Vers 17h00 (10H30 GMT), des responsables de la junte sont entrés chez elle, rue de l'université pour lire l'ordre de libération de la junte, le jour où arrivait à son terme sa dernière condamnation à 18 mois de résidence surveillée.
"Elle est libre maintenant", a indiqué un responsable birman à l'AFP.
Dans les minutes qui ont suivi, la police enlevaient les barrières menant à la maison de la dissidente.
Criant et applaudissant à tout rompre, des milliers de personnes se sont alors précipitées vers la vieille bâtisse familiale posée sur le bord d'un lac, en plein centre de Rangoun, attendant que la "Dame" de Rangoun se montre. Certains sont grimpés dans les arbres pour tenter de l'apercevoir.
Elle apparaît devant sa maison
Un peu après 17h30, elle est finalement apparue devant les grilles de sa maison, souriant et riant. Elle a saisi une fleur qui lui avait été lancée et l'a glissée dans ses cheveux.
La fille du général Aung San, héros de l'indépendance birmane, a passé plus de 15 des 21 dernières années privée de liberté, la junte trouvant toujours une raison pour l'enfermer après chacune de ses libérations. Elle n'a pas circulé librement depuis mai 2003.
Après avoir déjà patienté vendredi en vain près de la maison et au siège de son parti, la Ligue nationale pour la démocrati