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La libération d'Aung San Suu Kyi saluée, mais la Birmanie doit aller plus loin

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publié le 13 novembre 2010 à 15h14

La libération de l'opposante Aung San Suu Kyi, qui a passé 15 des 21 dernières années privées de liberté, a soulagé la communauté internationale, qui espère que ce n'est qu'un premier pas vers un changement en Birmanie et la libération des autres détenus politiques.

Des défenseurs des droits de l'Homme ont vu dans cette libération un stratagème de la junte militaire pour atténuer la pression internationale.

Prix Nobel de la paix 1991 et symbole de la lutte pour la démocratie en Birmanie, Aung San Suu Kyi n'avait plus circulé librement depuis mai 2003.

Sa libération est "certes la bienvenue mais ne fait que marquer la fin d'une condamnation injuste", "prononcée illégalement", et "ne représente en aucun cas une concession de la part des autorités", a observé à Londres l'organisation des droits de l'Homme, Amnesty International.

Pour Elaine Pearson, responsable à Bangkok de l'association Human Rights Watch (HRW), "sa libération est un stratagème profondément cynique du gouvernement militaire pour détourner l'attention de la communauté internationale des élections illégitimes" que la junte militaire, au pouvoir depuis un demi-siècle en Birmanie, a organisé dimanche dernier. Les militaires revendiquent 80% des sièges avant même les résultats officiels.

Obama salue un "combat courageux"

"Je suis très, très soulagé", a réagi le secrétaire général de l'Association des nations d'Asie du sud-est (Asean), le Thaïlandais Surin Pitsuswan, depuis Yokohama au Japon où il participait au forum économique Asie