Barack Obama a inauguré en Indonésie la «diplomatie du bakso», du nom des boulettes de viande qu'il affectionne, a résumé un grand quotidien local. L'expression est déjà reprise à Washington et mériterait sans doute d'entrer dans les manuels de géopolitique pour caractériser la tournée de dix jours que le président américain vient d'achever en Asie. Cette fois encore, Barack Obama a excellé dans le rôle d'un président à l'écoute, ouvert aux cultures et préoccupations des pays qu'il visitait. En Inde, il a rappelé combien Gandhi l'avait inspiré et ravi ses hôtes en défendant l'idée d'un siège indien au Conseil de sécurité de l'ONU. En Indonésie, où il a vécu enfant de 6 à 10 ans, il a dégusté le fameux bakso de son enfance, ôté ses chaussures pour visiter la plus grande mosquée du pays et plaidé encore une fois pour un «nouveau départ» avec le monde musulman.
Mais la bonne volonté de Barack Obama a aussi atteint ses limites, dès qu'il a demandé des concessions à ses partenaires. Le président sud-coréen, Lee Myung-bak, n'a pas voulu ouvrir davantage son marché au bœuf ou aux voitures américaines. Il a infligé un revers cinglant au chef de l'Etat américain qui comptait conclure cet accord de libre-échange durant son voyage. Au G20, Obama n'a toujours pas convaincu la Chine de la nécessité de réévaluer sa devise, ni obtenu de ses partenaires le plan de rééquilibrage des échanges mondiaux qu'il demandait. Avoir quitté Séoul sans accord commercial «n'est pas u