Quatre membres du gouvernement de Silvio Berlusconi, proches de son ex-allié et désormais adversaire Gianfranco Fini, ont démissionné lundi, une démarche qui ne suffit pas toutefois à entraîner la chute immédiate du gouvernement, liée à un vote de confiance au parlement.
La sortie annoncée des ministres «finiens» représente une nouvelle escalade dans la crise politique en cours, mais la véritable épreuve de force aura lieu au parlement d'ici à la fin de l'année. L'opposition de centre-gauche a déposé une motion de censure à la Chambre des députés, tandis que Berlusconi a annoncé qu'il poserait la question de confiance au Sénat puis à la Chambre.
Tous membres de Futur et Liberté pour l'Italie (FLI), le nouveau parti que Gianfranco Fini est en train de créer, les démissionnaires sont le ministre aux Politiques européennes Andrea Ronchi, le vice-ministre au Développement économique Adolfo Urso et les sous-secrétaires d'Etat à l'Agriculture Antonio Buonfiglio et à l'Environnement Roberto Menia.
Matérialisation de la crise
Il s'agit de démissions «irrévocables», a indiqué un responsable de presse de FLI, même si le maire de Rome, Gianni Alemanno, un «berlusconien», a espéré qu'il s'agisse d'une «sortie temporaire». Giuseppe Maria Reina, secrétaire d'Etat aux Infrastructures et Transports, affilié au petit parti sicilien MPA, allié de Gianfranco Fini, a également démissionné.
«Aujourd'hui, la crise du gouvernement s'est matérialisée», a commenté Lorenzo Cesa, un dirigeant du parti cent