D'abord, c'est l'amour. Lionel, 40 ans, français et chef cuisinier à la Lufthansa, rencontre une Allemande. En 2000, le couple - qui vit en Allemagne - se marie. Deux enfants naissent de cette union. Mais l'idylle tourne court lorsque Lionel découvre que sa femme l'a trompé. La police débarque dans l'appartement à la suite d'une violente dispute. L'épouse allemande accuse son mari de tentative de meurtre. Lionel, qui a toujours nié les faits, ne sera jamais condamné, faute de preuves. Mais depuis, il ne peut voir que huit heures tous les quinze jours, et toujours en Allemagne, son garçon de 8 ans, et sa fille de 9 ans. «Pendant six mois, je n'ai eu aucun contact avec mes enfants. Ça fait cinq ans que je me bats pour les voir davantage. Je ne parle même pas du droit de les éduquer ! Je ne peux plus les emmener en vacances en France. Ça fait cinq ans qu'ils n'ont pas vu leurs cousins français… Cette histoire m'a ruiné. Je passe mon temps à payer les avocats, payer la pension. Je suis dégoûté. Je n'ai plus confiance en la justice allemande. Ils auront obtenu ce qu'ils voulaient : je vais rentrer en France sans mes enfants. De toute façon, ils ne parlent plus français. On aura réussi à les "germaniser."» Lionel montre la photo d'un week-end heureux : lui, souriant, ses enfants, sourire éclatant, collés joue contre joue, à ses côtés.
Droit de garde et lieu de résidence
Ils s'appellent Sascha, Aurélie, Erwin, Astrid, Camille, Julia ou Quirin. Ils