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Analyse

Berlusconi en odeur de saletés

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La démission de quatre ministres, hier, est le dernier écueil rencontré par le président du Conseil italien, rattrapé par ses excès.
(REUTERS/Sebastien Pirlet)
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 16 novembre 2010 à 0h00

Leur lettre de démission était prête depuis plusieurs jours. Les quatre membres du gouvernement de Silvio Berlusconi proches de son ancien allié et président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, ont finalement claqué hier la porte de l’exécutif. Le ministre des Affaires européennes, Andrea Ronchi, le vice-ministre pour le Développement économique, Adolfo Urso, et deux secrétaires d’Etat ont laconiquement communiqué leur «décision irrévocable» plongeant un peu plus la droite italienne dans le chaos. «La trahison est consommée»,s’emportent les proches du Cavaliere lequel est toutefois décidé à ne pas répondre aux exigences de Gianfranco Fini qui a publiquement réclamé sa«démission».

Audace. Celui-ci affirme qu'un tel geste serait un préalable à l'ouverture de négociations pour former un nouveau cabinet Berlusconi, avec un nouveau programme et de nouveaux ministres. Mais le Cavaliere redoute que cette manœuvre ne soit en réalité le prélude pour le faire tomber. Entre les deux hommes, le fil du dialogue est pour l'heure rompu. La crise politique devrait être cependant congelée pendant quelques semaines, le temps d'approuver le budget 2010. Berlusconi demandera ensuite un vote de confiance pour voir si les finiens, élus sur ses listes en 2008 et dont les voix sont, sur le papier, indispensables à la Chambre des députés, auront l'audace de le mettre en minorité en mêlant leurs bulletins à ceux de à la gauche.

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