Sur les pentes du Vésuve, il avait promis d’être un peu comme le joueur de flûte de Hamelin et de nettoyer comme par enchantement la ville de Naples de ses monceaux d’ordures. Stigmatisant l’incapacité du gouvernement de centre gauche dirigé par Romano Prodi à résoudre la question, Berlusconi avait remporté les élections de 2008 en se présentant comme l’homme de l’efficacité.
A peine élu, l'ancien entrepreneur avait ainsi multiplié les déplacements symboliques et les annonces à Naples, en nettoyant provisoirement les rues de la ville. Mais deux ans après, des milliers de tonnes de déchets sont réapparus. Car les investissements à long terme n'ont pas été effectués et les solutions d'urgence comme l'extension des décharges existantes ont vite montré leurs limites. Récemment à Terzigno, près de Pompéi, des habitants se sont ainsi violemment opposés aux policiers qui voulaient ouvrir en toute hâte un nouveau site de stockage. «Nous réglerons le problème en dix jours», a assuré, fin octobre, le président du Conseil qui a débloqué de nouveaux fonds. Sous la pression de la population de Terzigno, le gouvernement a cédé, mais devant d'autres sites choisis comme décharge, les protestations se multiplient.
A L'Aquila aussi, «l'homme de l'action » n'a plus la cote. Après avoir célébré Berlusconi pour ses interventions après le tremblement de terre de 2009, la population s'impatiente devant les promesses non tenues de reconstruction du centre historique. Quant à certain