Fraude fiscale autour de droits télévisés artificiellement gonflés mais aussi corruption : Silvio Berlusconi n'est toujours pas sorti de l'auberge judiciaire malgré la multitude de lois sur mesure votées par sa majorité. Le 14 décembre, la Cour constitutionnelle devra ainsi se prononcer sur la légitimité du texte baptisé «empêchement légitime» qui autorise le chef du gouvernement et ses ministres de ne pas répondre aux convocations des juges pendant dix-huit mois. Prétexte officiel : leur permettre de travailler sereinement sans devoir répondre à d'éventuels délits devant la justice.
En réalité, la mesure provisoire a été adoptée le temps d’offrir au Cavaliere une immunité plus large. En cas de rejet du texte à la mi-décembre, par la Cour constitutionnelle, Silvio Berlusconi risquerait sérieusement de se retrouver sur le banc des accusés notamment pour avoir corrompu l’avocat britannique David Mills (pour sa part déjà condamné) afin qu’il témoigne en sa faveur dans une autre affaire.
Une chute anticipée du gouvernement risquerait de le laisser sans protection devant les juges. Pour l'heure, son ex-allié Gianfranco Fini n'a pas abandonné le Cavaliere à son sort judiciaire estimant qu'il avait été l'objet d'une sorte d'acharnement des procureurs contre lui. Mais au sein du parti Futur et Liberté, qui a fait de la défense de la légalité l'un des piliers de la dissidence à droite, certains commencent à grincer des dents. Refusant personnellement de voter une loi sur mesur