C’est la question clé de la scène internationale. Elle est centrale car, si Barack Obama parvenait, comme il s’y emploie plus que jamais, à relancer les négociations israélo-palestiniennes et à ouvrir une perspective de paix, il reprendrait la main face aux républicains et redonnerait aux Etats-Unis leur place perdue de pilote du monde.
Beaucoup de choses en seraient changées car ce n’est pas seulement que ce président aurait, alors, de vraies chances d’être réélu en 2012. Conforté sur sa scène intérieure, avec la durée devant lui, Barack Obama serait, surtout, en position de construire un rapport de force avec la Chine dans la guerre des monnaies, de poursuivre sa politique de rapprochement avec la Russie et d’affaiblir encore le régime iranien en le coupant de la Syrie qui ne voudrait pas être la dernière à négocier avec Israël. A l’inverse, un nouvel échec de cette quête d’un règlement affaiblirait tant le président américain que les Etats-Unis en seraient plongés dans une paralysie intérieure, qu’ils n’auraient bientôt plus d’autre option, au Proche-Orient, que l’aventure d’un bombardement de l’Iran et que, l’un dans l’autre, sur les fronts économique et politique, les prochaines années deviendraient imprévisibles.
Pour le monde comme pour lui, Barack Obama joue gros mais quelles sont ses chances ? La première réponse est qu’il n’est pas seul à refuser la fatalité. Fin septembre, lorsque les pourparlers directs entre Israël et l’Autorité palestinienne se sont interrompus a