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Libération

La République dominicaine touchée par le choléra

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Un homme inconscient est allongé sur le sol près du palais présidentiel détruit par le tremblement de terre en Haïti le 16 novembre 2010. (© AFP Hector Retamal)
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publié le 17 novembre 2010 à 8h16

Le choléra a atteint mardi la République dominicaine après avoir fait plus d’un millier de morts en Haïti. Le ministre dominicain de la Santé publique, Bautista Rojas, a annoncé qu’un ressortissant haïtien malade du choléra avait été hospitalisé dans le pays, qui partage l’île d’Hispaniola avec Haïti.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement dominicain a mis en oeuvre des mesures sévères pour prévenir le développement de cette maladie extrêmement contagieuse, renforçant sa présence militaire à la frontière afin de limiter l’entrée des Haïtiens ainsi que les échanges commerciaux avec le pays voisin.

En Haïti même, des heurts ont opposé des jeunes manifestants et des soldats de la force de maintien de la paix de l’ONU (Minustah) pour la deuxième journée consécutive. Au Cap-haïtien (nord), la deuxième ville du pays, des jeunes ont lancé des pierres et des bouteilles contre des véhicules des casques bleus.

Des heurts avaient éclaté lundi dans cette ville ainsi qu’à Hinche (centre), faisant deux morts et quatorze blessés à Cap-Haïtien et six blessés parmi les soldats de l’ONU à Hinche. L’ONU a reconnu lundi avoir tiré, en état de légitime défense, sur un homme qui est décédé.

Le président René Préval a lancé mardi soir un appel au calme. Dénonçant des groupes qui chercheraient à attiser les troubles, il a appelé à «maintenir la solidarité avec les autorités nationales et la communauté internationale». Cependant, le maire de Cap-Haïtien, en déplacement en France, a exigé qu