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Analyse

Le Soudan sur la voie de la division

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publié le 17 novembre 2010 à 0h00

Le compte à rebours pour l’indépendance du Sud-Soudan est lancé. Depuis lundi, les Sud-Soudanais sont invités à s’enregistrer sur les listes électorales en vue du référendum, prévu le 9 janvier, sur la partition du plus grand pays d’Afrique.

Où en est le processus électoral ?

La phase d'inscription doit s'achever le 1er décembre. Alors qu'il semble se dérouler sans problème au Sud-Soudan, le processus est peu suivi au Nord, notamment dans la capitale, Khartoum, où vivent un à deux millions de Sudistes. Les craintes sont vives que les listes puissent être utilisées par les autorités. Nombre de Sudistes s'apprêtent donc à retourner voter au Sud, où ils ne seront pas inscrits. A l'étranger, l'Egypte, qui compte une importante diaspora sud-soudanaise, n'a toujours pas autorisé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à lancer les opérations d'enregistrement : le Caire est farouchement opposé à l'indépendance du Sud-Soudan, traversé par une longue portion du Nil blanc. Sept autres pays comptant une importante diaspora sont concernés (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie, Kenya, Ethiopie, Ouganda).

Quels sont les obstacles ?

Les retards se sont accumulés. Le Conseil de sécurité a critiqué hier Khartoum pour n’avoir pas encore débloqué les fonds nécessaires à l’organisation du référendum. Parallèlement à ce scrutin est censé se tenir une consultation dans la région pétrolifère d’Abyei, où cohabitent tribus Arabes et