Le Tanzanien Ahmed Ghailani, premier détenu de Guantanamo à être jugé par un tribunal fédéral, a été reconnu coupable, mercredi à New York, d’un seul des 286 chefs d’accusations qui pesaient contre lui pour les attentats en 1998 contre des ambassades américaines en Afrique de l’Est.
Agé de 36 ans, il a été déclaré coupable de «complot pour détruire des biens américains» mais pas d’avoir participé, pour le compte d’Al-Qaeda aux meurtres des 224 victimes à Nairobi et Dar es Salaam en août 1998.
Ce verdict surprise a été prononcé par le jury après cinq jours de délibérations. Il sera condamné le 25 janvier à une peine allant de 20 ans de prison minimum à la prison à vie, selon le procureur.
Décrit par l'accusation comme «l'auteur d'un massacre», il était également accusé d'avoir rejoint en Afghanistan, la veille des attentats, Oussama ben Laden, dont il est devenu un des gardes du corps.
Condamné à 20 ans de prison minimum
L'administration Obama, qui avait pris la décision de transférer Ahmed Ghailani à New York pour un procès de droit commun afin de mettre un point final aux excès de la «guerre contre le terrorisme» de George W. Bush, a immédiatement réagi. «Nous respectons le verdict du jury et sommes satisfaits qu'Ahmed Ghailani encoure désormais 20 ans de prison minimum et une potentielle condamnation à perpétuité pour son rôle dans les attentats contre les ambassades», a fait savoir, dans un communiqué, Matthew Miller, chef de la communication du ministère de la Justice.
Le procès d’Ahm