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Libération

Gel de la colonisation : le marchandage israélien

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Nétanyahou exige de Washington des garanties écrites.
publié le 18 novembre 2010 à 0h00

Les espoirs d’une reprise des négociations israélo-palestiniennes, suscités par l’annonce de l’imminence d’un nouveau gel des constructions israéliennes en Cisjordanie, semblent s’éloigner. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait présenté dimanche à son gouvernement une série d’alléchantes garanties américaines, en échange d’un moratoire de trois mois sur les mises en chantier en Cisjordanie. Il était crédité d’une courte majorité au sein de son cabinet de sécurité pour entériner l’offre. Celle-ci comprenait notamment la fourniture de 20 avions de combat et des assurances de Washington de s’opposer aux résolutions hostiles à Israël dans les instances internationales.

Le vote du cabinet de sécurité, attendu hier, a pourtant été reporté sine die, Nétanyahou ayant exigé que des Américains qu’ils formulent leurs engagements par écrit. Mais le plan présenté par le Premier ministre à son gouvernement, à l’issue de ses discussions avec la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, semble différent des garanties écrites auxquelles est prêt Washington.

L'administration Obama accepterait en effet de passer sous silence la question de Jérusalem-Est, mais pas de dire que les quartiers orientaux de la Ville sainte sont exclus du gel, comme le réclame Israël. Surtout, Washington veut rester vague sur la question d'une reconduction du moratoire à la fin des trois mois. Selon les Américains, un nouveau gel sera superflu en raison des progrès attendus dans les négociations