Abraham Serfaty, l’un des plus célèbres opposants de gauche au régime du roi Hassan II, est décédé, ce jeudi à Marrakech, à l’âge de 84 ans, après avoir consacré sa vie à militer contre l’absolutisme monarchique.
Cet ancien opposant, qualifié par ses proches de «patriote marocain», s'est éteint dans une clinique de Marrakech, a annoncé Christine-Daure Serfaty, son épouse, et sera inhumé vendredi au cimetière juif de Casablanca, près de ses parents. «J'ai perdu un ami et quelqu'un qui avait le courage de dire ses idées par rapport au changement de la politique et des institutions», a déclaré Amina Bouaych, présidente de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH).
Le ministre de la Communication Khalid Naciri, qui avait milité avec Abraham Serfaty au sein du Parti communiste marocain, a lui aussi rendu hommage à un militant «de la première heure qui s'est battu d'abord pour l'indépendance de son pays». «Progressiste convaincu, a ajouté le ministre, Abraham Serfaty a pu diverger avec ses camarades de combat mais, personnage honnête, il a pu porter un regard positif sur le nouveau Maroc qui se construit».
Ancien membre du parti communiste marocain, Serfaty - né à Casablanca dans une famille juive originaire de Tanger -, avait participé à la fondation dans les années 1970 de l’organisation d’extrême gauche Ila Al Amam (En Avant).
En 1972, il avait été arrêté une première fois et accusé les autorités de l'avoir «sauvagement t