La France a affirmé vendredi que sa politique ne serait pas dictée de «l'extérieur», en réaction aux exigences d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), qui détient cinq otages français au nord du Mali et lui a demandé de négocier directement avec Oussama Ben Laden.
Les cinq Français séquestrés ont été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre sur le site d'une mine d'uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit, dans le nord du Niger, en même temps qu'un Malgache et un Togolais. Il s'agit de salariés d'Areva et de l'un de ses sous-traitants, Satom (groupe Vinci).
«La France fait tout ce qui est en son pouvoir pour que tous les otages, où qu'ils soient, soient libérés sains et saufs», a déclaré la nouvelle chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie. Elle «ne peut accepter que sa politique soit dictée à l'extérieur par qui que ce soit», a-t-elle assuré.
Retrait d'Afghanistan
La chaîne de télévision du Qatar Al-Jazira a diffusé jeudi soir un message audio du chef d'Aqmi, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, dans lequel il exige que la France retire ses troupes d'Afghanistan. «Toute forme de négociation sur ce sujet à l'avenir sera conduite avec personne d'autre que notre Cheikh Oussama Ben Laden (...) et selon ses conditions», déclare le dirigeant d'Aqmi.
«(Si vous) voulez que vos citoyens qui sont prisonniers chez nous soient sains et saufs, alors vous devez vous dépêcher et retirer vos soldats d'Afghanistan selon un calendrier précis que vous rendrez