C'est un message de bien mauvais augure pour les otages français retenus au Nord-Mali : la négociation de leur libération devra directement passer par Ben Laden, l'homme le plus recherché au monde, dont on ignore non seulement le repaire mais aussi s'il est encore vivant. Le communiqué audio d'Abdelmalek Droukdel, le chef d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), diffusé jeudi soir par la chaîne qatarie Al-Jezira, se veut pourtant impératif. «Toute forme de négociation sur ce sujet à l'avenir sera conduite avec personne d'autre que notre cheikh Oussama ben Laden et selon ses conditions», a déclaré le terroriste algérien, chef de l'ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rallié à Al-Qaeda en 2006.
Ce groupe avait revendiqué le 21 septembre l'enlèvement des sept employés d'Areva et Satom à Arlit, au Niger. «Si vous voulez que vos citoyens qui sont prisonniers chez nous soient sains et saufs, alors vous devez vous dépêcher et retirer vos soldats d'Afghanistan selon un calendrier précis que vous rendrez public», a ajouté Droukdel. Une revendication calculée pour tomber la veille de l'ouverture à Lisbonne d'un sommet de l'Otan qui doit plancher sur le retrait graduel des troupes d'Afghanistan, où sont stationnés 3 800 soldats français.
Michèle Alliot-Marie, la nouvelle ministre des Affaires étrangères, a immédiatement réagi : «La France ne peut accepter que sa politique soit dictée à l'extérieur par qui que ce soit.» S'il est toujou