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Libération

Décès d'un criminel nazi présumé

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publié le 22 novembre 2010 à 12h43
(mis à jour le 22 novembre 2010 à 13h16)

Samuel Kunz, numéro trois sur la liste des criminels nazis les plus recherchés du Centre Simon-Wiesenthal, accusé de participation au meurtre de 420.000 (bien 420.000) Juifs, est mort jeudi à 89 ans, a indiqué lundi l'Office central pour l'élucidation des crimes nazis à Dortmund (ouest).

«Samuel Kunz est mort le 18.11.10, apparemment à son domicile», a indiqué le procureur Andreas Bendel, chef de l'Office. «Nous disposons du certificat de décès». «Le tribunal allait prendre sa décision sur l'ouverture d'un procès», a précisé Andreas Bendel. «Celui-ci aurait vraisemblablement commencé en février à Bonn», a-t-il ajouté.

Kunz devait être jugé pour des meurtres de prisonniers juifs, assassinés durant la période où il était gardien du camp de Belzec, en Pologne occupée par les nazis, entre janvier 1942 et juillet 1943. Kunz est aussi accusé du meurtre d'une dizaine de Juifs au cours de deux incidents séparés, également au camp de Belzec.

Le dossier était instruit à Bonn car il résidait dans la banlieue de l'ancienne capitale allemande. Samuel Kunz avait reconnu ouvertement devant des enquêteurs chargés de l'enquête sur John Demjanjuk, jugé à Munich pour crimes de guerre depuis l'automne 2009, avoir travaillé dans le camp d'extermination de Belzec.

«Il était évident pour nous que les Juifs y étaient exterminés et ensuite également brûlés», avait-il déclaré. «Nous sentions l'odeur tous les jours». Demjanjuk est jugé depuis le 30 nov