Le Cambodge a connu lundi son accident le plus meurtrier depuis des décennies avec, selon un bilan provisoire, la mort de près de 380 personnes dans une bousculade sur un pont de Phnom Penh, lors du festival traditionnel de la Fête de l’eau.
Le drame a eu lieu dans la soirée sur le pont qui relie la capitale et Diamond Island, petite île sur le fleuve Mékong, sur laquelle se tenaient les festivités de la dernière des trois journées du festival.
Le porte-parole du gouvernement, Khieu Kanharith, a indiqué à l'AFP que 378 personnes avaient été tuées et 755 blessées, dont une majorité de femmes. «La plupart sont morts étouffés ou de blessures internes», a-t-il précisé.
Les causes de la catastrophe n’étaient pas encore clairement identifiées mais une rumeur s’est semble-t-il propagée parmi les festivaliers selon laquelle le pont n’était pas stable.
«Alors la panique a commencé. Il y avait trop de monde et ils n'avaient nulle part où aller».
Le Premier ministre Hun Sen a évoqué «la plus grande tragédie depuis le régime (des Khmers rouges) de Pol Pot», qui avait fait environ deux millions de morts, soit un quart de la population, sous la torture, l'épuisement ou la malnutrition, entre 1975 et 1979.
L’homme fort du pays a présenté ses condoléances aux familles et annoncé une journée de deuil national pour jeudi.
Des images de la télévision ont montré des dizaines de personnes entassées les unes sur les autres, certaines encore vivantes et se débattant pour se dég