Menu
Libération
Analyse

Fortes tensions avant le vote en Côte-d’Ivoire

Article réservé aux abonnés
Les vifs échanges entre Gbagbo et Ouattara font craindre des heurts à l’issue du second tour de la présidentielle, dimanche.
Heurts entre police et manifestants, le 19 novembre 2010 à Abidjan, en Côte d'Ivoire (AFP Sia Kambou)
publié le 23 novembre 2010 à 0h00

Aquelques jours du second tour de la présidentielle, prévu dimanche, les esprits s'échauffent en Côte-d'Ivoire. Sur les estrades des meetings, mais aussi dans la rue, ce qui laisse craindre une explosion de violences après le vote. Ce week-end, les deux finalistes ont échangé à distance menaces et invectives. Crédité de 38,30% des suffrages exprimés au premier tour, Laurent Gbagbo a accusé son rival, Alassane Ouattara (32,03%), d'être responsable de la «violence politique» qui frappe le pays depuis une décennie. «C'est mon adversaire qui a fait le coup d'Etat» de 1999 et la «tentative de coup d'Etat» de 2002 «qui s'est transformée en rébellion», a-t-il martelé lors d'un rassemblement à Agboville (nord d'Abidjan).

En meeting dans un stade d'Abidjan, Alassane Ouattara a répliqué : «C'est toi, Laurent Gbagbo, qui as amené la violence à la politique en Côte-d'Ivoire ! […] Tout ce que tu as su faire a été de diviser les Ivoiriens, d'amener la guerre à la Côte-d'Ivoire et de piller les ressources avec une tribu et un clan.» L'opposant était accompagné de l'ancien président Henri Konan Bédié, arrivé en troisième position au premier tour avec 25%, et dont les électeurs détiennent les clés de la victoire finale.

Machette. Ces échanges vigoureux ne sont pas de nature à apaiser les radicaux qui, dans chaque camp, brûlent d'en découdre, comme le prouvent les incidents de vendredi soir, survenus à Abidjan. Suite à une simple bag