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Le dalaï-lama va quitter ses fonctions politiques

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Le dalaï-lama, le 21 septembre 2010 à Passau, en Allemagne (AFP Christof Stache)
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publié le 23 novembre 2010 à 18h30

Le dalaï-lama, 75 ans, a l'intention de quitter l'an prochain sa fonction de chef du gouvernement tibétain en exil pour alléger sa charge de travail et réduire son rôle officiel, sans toutefois abandonner son rôle spirituel, a déclaré mardi son porte-parole.

Les Tibétains en exil, basés dans la ville indienne de Dharamsala (nord) depuis 1960, ont élu directement un dirigeant politique pour la première fois en 2001. «Depuis, Sa Sainteté a toujours dit qu'il avait un statut de semi-retraite», a rappelé Tenzin Taklhan, ajoutant: «Depuis quelques mois, Sa Sainteté envisage d'approcher le parlement tibétain en exil pour discuter de son éventuelle retraite».

Le porte-parole du dalaï-lama a toutefois souligné que cette «retraite» s'appliquerait à ses responsabilités officielles en tant que chef du gouvernement, qui consistent notamment à signer des résolutions, et non à son rôle de leader spirituel des Tibétains.

«Cela ne signifie pas qu'il ne sera plus à la tête de la lutte politique. Il est le dalaï-lama, donc il dirigera toujours le peuple tibétain», a-t-il insisté. Le dalaï-lama, qui a fui le Tibet en 1959 à la suite d'un soulèvement anti-chinois, est abhorré par Pékin qui voit en lui un dangereux séparatiste.

Recherche d'une voie moyenne avec la Chine

Pour autant, le lauréat du prix Nobel de la paix en 1989, apôtre de la non-violence, défend une stratégie conciliante face à la Chine, une «voie moyenne» qui prône une simple «autonomie culturelle».

Adulé