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Libération

Les démocrates italiens débordés par les primaires

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par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 23 novembre 2010 à 0h00

Démocratiques, populaires, innovantes, elles faisaient figure de panacée pour l’opposition de gauche, souvent en proie aux querelles de personnes et confrontée à l’hégémonie de Silvio Berlusconi sur la droite italienne. Elles sont aujourd’hui devenues un casse-tête pour le Parti démocrate (PD). Les primaires font trembler la principale formation de centre gauche, dont les candidats officiels sont désormais systématiquement battus lors de ces consultations préélectorales. Dernier cas en date, dimanche à Milan : pour défendre les couleurs de l’opposition, au printemps, face à la maire sortante et berlusconienne, Letizia Moratti, l’avocat et ancien parlementaire élu dans les rangs de Refondation communiste Giuliano Pisapia l’a emporté avec 45,3% des voix contre 40,2% à Stefano Boeri, soutenu par l’état-major du parti. Face à ce séisme, les responsables du PD lombard ont remis leur démission. En quelques mois, c’est la troisième claque politique pour les barons démocrates.

En février 2009, le jeune et fougueux Matteo Renzi avait laminé le candidat choisi par le parti avant de remporter la mairie de Florence. En janvier 2010, pour les élections régionales des Pouilles, le président (gauche communiste) sortant, Nichi Vendola, fut plébiscité par la base des militants de gauche (avec plus de 70% des suffrages) contre le candidat du PD. Il a conservé son siège face à la droite.

Reste que le PD s'interroge désormais ouvertement sur la poursuite de l'expérience des primaires, notamment e