Depuis l’armistice qui a mis fin à la guerre de Corée (1950-1953), c’est le plus grave acte de guerre entre Séoul et Pyongyang. Il était 14 h 34, hier heure locale (6 h 34, à Paris), quand un premier obus nord-coréen s’est abattu sur l’île sud-coréenne de Yeonpyeong. Des dizaines d’autres (200 selon Séoul) sont ensuite tombés, déclenchant la panique parmi les 1 600 insulaires, dont de nombreux pêcheurs terrifiés qui ont fui par la mer. A 15 h 30, des dizaines de colonnes de fumée s’élevaient de plusieurs points de Yeonpyeong. La marine sud-coréenne a aussitôt riposté, avec 80 obus sur son rival du nord, sans que l’on sache si ces tirs ont fait des victimes côté nord-coréen.
Quel pays est à l’origine des tirs d’obus ?
Par la voix de son agence, KCNA, la Corée du Nord accuse Séoul d'avoir ouvert les hostilités. Selon Pyongyang, un obus sud-coréen aurait d'abord atterri au Nord, à 13 heures. Après, l'artillerie nord-coréenne a riposté - à l'évidence de façon disproportionnée. La Corée du Sud dément catégoriquement avoir tiré en premier. D'après Séoul, «ce sont les soldats du Nord qui ont ouvert le feu les premiers, tirant à deux reprises en direction d'un poste sud-coréen».
Quel est le bilan de l’attaque nord-coréenne ?
Alors que l’île avait été évacuée, hier soir, le bilan s’établissait, côté sud-coréen, à 2 militaires tués et 18 blessés, dont 15 soldats et 3 civils. Des infrastructures portuaires et une dizaine de bâtiments ont été détru