Que vaut-il mieux : se montrer nu à des agents de sécurité, se laisser tripoter fesses et poitrine ou risquer un attentat terroriste à bord d’un avion ? On peut parier que cette triade de questions sera au menu de bien des conversations de Thanksgiving, grande fête américaine célébrée aujourd’hui. Depuis une semaine, toute l’Amérique ne parle pratiquement plus que de ce problème des scanners qui se sont récemment multipliés dans les aéroports (près de 400 sont déjà installés et ils devraient être bientôt 500) pour s’assurer que les passagers n’embarquent pas avec des explosifs.
Ces scanners révèlent pratiquement tout de notre intimité aux agents de sécurité, s'indignent certains usagers. Via Internet, ils appelaient à une journée de boycott de ces scanners hier, jour des grands départs pour Thanksgiving. Pour preuve de l'indiscrétion de ces appareils, les pudiques rappellent un incident survenu en mai : lors d'une séance de formation des personnels de la Transportation Security Administration (TSA), en charge de la sécurité dans les transports, certains agents s'étaient moqués du pénis ridiculement petit d'un de leurs collègues. A force de blagues, ce dernier a pris sa matraque de service pour tabasser un de ceux qui riaient de son anatomie. Les rayons X émis par les scanners présentent également des risques pour la santé, plaide un groupe baptisé «We Won't Fly» (Nous ne volerons pas) : ils pourraient entraîner des dégâts pour la cornée et la peau ainsi que des cancers du sei