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Libération
De notre envoyé spécial

Election : au moins trois morts dans des heurts en Côte d'Ivoire

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Des partisans d'Alassane Ouattara le 26 novembre 2010, lors d'un meeting. (REUTERS)
publié le 27 novembre 2010 à 19h07
(mis à jour le 28 novembre 2010 à 0h08)

A quelques heures de l'ouverture des bureaux de vote en Côte d'Ivoire pour le second tour de la présidentielle, la situation s'est tendue encore un peu plus. Une manifestation de l'opposition contre le couvre-feu instauré par décret à partir de samedi soir par le président Gbagbo, a dégénéré dans le quartier d'Abobo, à Abidjan. La foule en colère s'en est prise aux policiers, qui ont riposté, faisant au moins trois morts et huits blessés d'après des sources internationales. Les policiers, assurent ces sources, auraient riposté à un tir émanant de la foule des partisans du candidat Alassane Ouattara. Une voiture de police a été brûlée. Le calme est revenu aux alentours de 16 heures.

Dans la soirée, les deux rivaux ont lancé un appel au calme. «Nous lançons un appel solennel à tous nos électeurs et nos militants de s'abstenir de tout acte d'agression sur les personnes et les biens ainsi que le matériel électoral, en vue de permettre l'organisation du scrutin dans un climat apaisé nécessaire à des élections transparentes», ont-ils déclaré. Cet «appel aux électeurs» a été lu par le Premier ministre Guillaume Soro à l'issue d'un entretien au palais présidentiel entre les trois hommes et le médiateur dans la crise ivoirienne, le président burkinabè Blaise Compaoré.

Le couvre-feu de trop

Quelques heures plus tôt, dans la matinée, prenant tout le monde par surprise, le président Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession, a signé un décret instaurant un couvre-feu le soir-même de 22