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Libération

Pyongyang n’entend pas désarmer

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Corées . Le régime du Nord, qui a tiré de nouveaux coups de semonce vendredi, peut compter sur Pékin.
publié le 27 novembre 2010 à 0h00

Aquelques heures de manœuvres navales entre les Etats-Unis et la Corée du Sud en mer Jaune, le régime de Pyongyang est passé vendredi des diatribes anti-impérialistes aux coups de semonce. La Corée du Nord s’est ainsi livrée à deux vagues de tirs d’artillerie au large de l’île sud-coréenne de Yeonpyeong, déjà le théâtre mardi d’un bombardement de 200 obus qui a fait quatre morts et une vingtaine de blessés. Outre qu’elle a suscité la panique parmi les habitants de l’île qui se sont terrés dans les abris, cette attaque a fait monter la pression dans une région déjà sur le qui-vive.

A partir de dimanche et jusqu'à mercredi, Washington et Séoul vont en effet procéder à des exercices navals avec une flottille de bateaux guidée par le porte-avions nucléaire américain USS George Washington. Ce sont ces entraînements, pourtant prévus de longue date, qui ont provoqué l'ire des Nord-Coréens. Fustigeant les «impérialistes américains et leur marionnette belliciste sud-coréenne», le régime stalinien a jugé que «la situation de la péninsule coréenne se rapproche du bord de la guerre à cause du projet imprudent de ces excités de la détente».

La Chine n'est pas en reste dans la critique de ces opérations. Déjà très mesurée dans la réprobation de l'attaque de mardi, Pékin a mis en garde contre «toute action militaire non autorisée à l'intérieur de la zone économique exclusive de la Chine». Jeudi en Russie, où il était en visite, le Premier ministre chinois,