«Le moment de sauvegarder le résultat est arrivé»: ce lundi matin, à Abidjan, le représentant spécial des Nations unies en Côte d'Ivoire, Youn Jin Choi, a voulu couper l'herbe sous le pied de tous ceux qui seraient tentés, au lendemain du second tour de l'élection présidentielle et dans l'attente fébrile des résultats, de biaiser avec le verdict des urnes.
« En dépit de l'environnement qui l'a précédé et en dépit des incidents, parfois violents, signalés dans l'ouest et le nord du pays, le second tour de scrutin s'est lui aussi tenu globalement dans un climat démocratique», a déclaré le patron de l'Onu dans l'ancienne colonie française. Choi n'a mentionné que trois morts dans l'ouest, alors que le parti de Gbagbo avait cité aussi le décès de cinq membres des forces de l'ordre tués dans la même région.
In fine, le diplomate sud-coréen sera chargé de certifier les résultats, mais après seulement que la Commission électorale indépendante aura donné les résultats « provisoires », validés ensuite par le Conseil constitutionnel. Prendra-t-il le risque, le cas échéant, d'être en désaccord avec les instances locales? C'est, peut-être, pour éviter d'en arriver à une telle extrémité qu'il a, sans tarder, évoqué ce « climat démocratique ».
Ces propos vont à l'encontre de ceux tenus par les deux camps en Côte d'Ivoire depuis hier. Celui d'Alassane Ouattara, le candidat de l'opposition, a évoqué des « empêchements systématiques » dans l'ouest vis