L'accolade entre les deux candidats à la présidentielle, à l'issue du débat télévisé de la semaine dernière, n'est plus qu'un lointain souvenir. A peine les bureaux de vote ont-ils fermé leurs portes, dimanche soir, en Côte d'Ivoire que les camps de Laurent Gbagbo et d'Alassane Ouattara se sont mutuellement accusés d'avoir faussé le vote dans plusieurs régions du pays.
Un responsable du parti de Ouattara, Marcel Amon Tanoh, a fait état d'«empêchements systématiques» dans l'ouest visant des sympathisants supposés du candidat du RHDP (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix), mais aussi dans certains quartiers d'Abidjan, à Abobo et Yopougon.
Dans la soirée, le ministère de l'Intérieur a fait état de deux morts, dont un soldat, dans des violences survenues à l'ouest. De son côté, le camp présidentiel a dénoncé les conditions de vote dans la moitié nord du pays.
«De graves irrégularités sont intervenues dans les zones contrôlées par les Forces nouvelles (ex-rebelles ndlr), où beaucoup d'intimidations et de contraintes ont été exercées» contre les électeurs de Lauren