«La Corée du Nord paiera un prix élevé [en cas de nouvelle attaque de notre pays]. Davantage de tolérance de notre part aboutirait à une provocation [du Nord] encore plus importante.» Lors d'un discours télévisé hier soir, le président sud-coréen, Lee Myung-bak, adepte de la politique du bâton, a usé d'un ton très menaçant à l'égard du régime communiste. Sept jours après le bombardement de l'île de Yeongpyong, qui a fait quatre morts et dix-huit blessés, le conservateur, élu en 2008, est allé jusqu'à parler d'«un crime contre l'humanité» et évoqué «l'extrême brutalité du régime nord-coréen».
Croiseurs. Au lendemain du début des manœuvres conjointes entre les marines sud-coréenne et américaine en mer Jaune (impliquant le porte-avions nucléaire George-Washington, des croiseurs lance-missiles, des destroyers et 70 000 soldats), il a adressé depuis la Maison Bleue (le palais présidentiel à Séoul) une mise en garde au leader nord-coréen, Kim Jong-il. En cas de nouvelle agression, la riposte venue du Sud pourrait être sévère.
Samedi, la Corée du Nord a fait part de ses étonnants «regrets» pour les pertes humaines causées par le pilonnage de Yeongpyong, rejetant toutefois la responsabilité sur Séoul. Pyongyang n'en répète pas moins que les deux Corées sont «au bord de la guerre». En fait, elles le sont toujours formellement depuis 1953 car aucun traité n'a jamais été signé pour remplacer la trêve conclue après la